Du 13 au 24 octobre 2025 : atelier de LABgamerz, Aix-en-Provence
Du 27 au 31 mars 2025 et du 17 au 21 novembre 2025 : GMEM – Centre national de création musicale
Artiste sonore, compositrice Chloé Despax
Lutherie informatique, développement Gaëtan Parseihian
Musiciens, musiciennes
interprétation, improvisation,
Isabelle Courroy, F’dila Damej, Mohamed Said Zher
ghaïta
Production
LABgamerz
Avec le soutien de la DRAC PACA, de la SACEM et des résidences Phonurgia nova au GMEM, Marseille.
Remerciements
François Wong, Fayçal Lahrouchi et Kevin Le Dortz de la résidence N’bta à Tanger ; Manu Théron et les chanteurs et chanteuses de l’Ostau dau Pais Marselhes ; Natacha Muslera et les membres du Chœur Tac-Til ; David Denis, joueur de fifre et à Fabrice Gallis, artiste navigateur ; Amina Mourid et l’association Think Tanger.
© Kevin Le Dortz
Du 13 au 24 octobre 2025 : atelier de LABgamerz, Aix-en-Provence
Du 27 au 31 mars 2025 et du 17 au 21 novembre 2025 : GMEM – Centre national de création musicale
En darija (l’arabe marocain) le vent, dit riyh, est d’une polysémie extraordinaire : il évoque le voyage, le nomadisme, la mort mais aussi la vie, l’âme (rouh), le repos (raha), le vin et l’ivresse (rah). Le pluriel de rih, riyah, signifie santé mentale, folie. En s’inspirant de cette étymologie ainsi que du film El Chergui ou le silence violent du réalisateur tangérois Moumen Smihi (1975), Vent violent est une installation sonore multicanale immersive qui nous projette dans l’espace méditerranéen à travers la rencontre de deux vents dits «violents» et de leurs territoires : le chergui à Tanger et le mistral en Provence. Via un travail exigeant de field recording et spatialisation sonore, Chloé Despax propose une lecture sensible de la relation physique et mentale que nous entretenons avec ces vents. Elle écoute les paysages sonores des deux géographies, les voix, les souffles et les langues des habitants, les chants et les musiques traditionnelles qui les traversent. Ainsi, le projet donne à entendre, à travers un dispositif d’écoute immersif, le matrimoine et patrimoine culturel immatériel de ces deux régions de la Méditerranée. La figure immatérielle et sauvage du vent permet de faire entendre et ressentir comment ces mouvements d’air mettent à l’épreuve nos corps et nos esprits pour explorer les liens sous-tendus entre vent et santé mentale.
“Le vent fort nous rappelle que nous ne pouvons pas tout maîtriser, il nous demande de nous adapter, physiquement et psychiquement, il nous invite à réfléchir sur notre relation avec les forces naturelles et sur la façon dont elles peuvent influencer notre état mental et notre perception du temps et de l’espace” (Chloé Despax).
Chloé Despax est autrice radiophonique, compositrice et artiste sonore basée à Marseille. Elle investit depuis une douzaine d’années les différents possibles offerts par le médium son : le documentaire, la fiction, le field recording, la poésie sonore, le hörspiel, la performance, le concert et l’installation. Le son est le médium utilisé pour expérimenter son désir de créer des espaces relationnels, nourris par la mise en place de dispositifs de tournage, par la puissance créatrice démultipliée du collectif, par le jeu performatif ou la place centrale de la musique et de la musicalité du langage dans ses recherches. Nourrie par une formation en médiation culturelle et en sociologie de la culture, son travail interroge la place des dites «minorités» dans notre société, nécessitant un ancrage dans un territoire, une connaissance empirique du terrain et une volonté réelle d’engager un dialogue interculturel. Sa méthodologie est donc résolument relationnelle : grâce à des rencontres humaines et spontanées, de quelques minutes ou sur plusieurs années, elle active des échanges et rend audible des questions soci(ét)ales spécifiques. La santé mentale, ainsi que les identités et expressions culturelles (dont musicales) sont des thématiques récurrentes dans son travail, en particulier dans le bassin méditerranéen. La matière sonore résultant de ces rencontres avec les habitant·es, les musicien·nes, les touristes, les travailleur·euses, se compose à la fois de voix, de leur musicalité et de leurs accents et de l’empreinte sonore des espaces dans lesquels ils et elles s’inscrivent. L’environnement est exploré au travers une série de dispositifs techniques et esthétiques, impliquant une multiplicité de méthodes d’enregistrement. Ses créations sonores, sous forme d’installation, de performance ou d’écoutes collectives, ont pu être entendues au GMEA à Albi (FR), au Mucem – Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille, au Festival Jean Rouch, au Muséum d’Histoire naturelle et au au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris (FR), à la Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et de la Méditerranée (ALB), à la Centrale for Contemporary art (BE), à ARGOS center for art and media (BE), au Cinéma Nova (BE), à la Biennale de Marrakech (MA), au Festival du cinéma de Douarnenez (FR), au Festival Longueurs d’ondes à Brest (FR), au Festival PolyPhoniK à Tinos (GR), à Visa pour l’image à Perpignan (FR), aux New-York Radio Awards (USA), au Musée Slaoui à Casablanca (MA), et sur de nombreuses radios publiques et associatives francophones comme la RTBF (BE), Radio Grenouille à Marseille (FR), Radio Panik et Campus (BE), Tokyo Fm (JAP), Le Mellotron (FR), Resonance FM (GB), Saout Radio (FR/MA), Savvy Funk/dOCUMENTA 14 (DE), Radio Ara (LUX), Phaune Radio (FR).