LABgamerz

Ibrahim Nehme, Carlo Spiga, Derek MF Di Fabio, Robertina Šebjanič, Gilles Aubry

L'Art de l'écoute — Hydra

18.05.25

20:00

Programmation radiophonique

Sur les ondes de Radio Grenouille_ 88.8


Équipe

To Become a Sea /عمول منيح وكب بالبحر

Un projet de Ibrahim Nehme, Carlo Spiga, Derek MF Di Fabio

Avec la collaboration de Nour Sokhon, Silvia Maggi, Stellan Veloce, Zeyn Joukhadar

 

Atlantic Tales

Concept, développement, texte, conception sonore Robertina Šebjanič

Vocalises  Caitríona Ní Cheannabháin, Róisín Seoighe

Narration  Polona Torkar

Enregistrement de la narration Rok Kovač

Mastering sonore Aleš Hieng Zergon

 

Taghia – Matriphonie de la source

Enregistrement, composition et mixage Gilles Aubry

Parole et voix Bouchra Errahmani

Voix Femmes d’Agouti Haju, Taza, Zahra, Rqia

Voix Audrey Chen

Commande TBA21–Academy


Mentions

Programme en coréalisation avec Radio Grenouille

 

To Become a Sea /عمول منيح وكب بالبحر

Production Association Cherimus

 

Atlantic Tales

Production 2019–2020 Aerial/Sparks, Galway 2020 Capitale Européenne de la Culture

Production 2021 Kino Šiška, Zavod Sektor

 

© Ales Rosa, Lina Laraki, Omar Thawabeh, Ibrahim Nehme

18.05.25

20:00

Programmation radiophonique

Sur les ondes de Radio Grenouille_ 88.8

Lips #2 – Hydra s’irradie sur les ondes en collaboration avec Radio Grenouille. Une programmation radiophonique pour explorer les milieux aquatiques comme territoires de relations entre cultures ainsi qu’entre humain·es et non humain·es, du Liban à la Sardaigne jusqu’au canyon Taghia au Maroc et à l’Océan Atlantique.

 

Ibrahim Nehme, Carlo Spiga, Derek MF Di Fabio, To Become a Sea / عمول منيح وكب بالبحر

Au Liban, on dit : عمول منيح وكب بالبحر – « Fais une bonne action et jette-la à la mer. »
Selon de nombreuses interprétations, ce proverbe renvoie à l’immensité propre à la mer, perçue comme le reflet de la richesse intérieure, de l’abondance et de la capacité de pardon qui résident en chacun de nous.

Le projet a tenté de décrypter les multiples lectures possibles de ce proverbe. Il s’est articulé autour de plusieurs ateliers menés avec des groupes variés dans la région du Sulcis (Sardaigne), ainsi qu’une activation mobile à Beyrouth, où iels ont invité plusieurs personnes de la ville à répondre à une série de questions via des messages vocaux.

Ce projet est devenu un terrain de rencontre entre le Liban et la Sardaigne, deux territoires géographiquement, historiquement et culturellement liés à la Méditerranée.

 

Robertina Šebjanič, Atlantic Tales (2021), 33 minutes

Atlantic Tales mêle mythologie et science pour explorer les défis de l’ère de l’Anthropocène. Le récit évoque la transformation rapide des océans, face à l’empreinte humaine croissante et destructrice. Alors que les mers changent, notre compréhension progresse lentement, freinée par une séparation persistante entre impact terrestre et marin. Le projet interroge : comment les océans ressentent-ils nos actions ? Que diraient leurs habitant·es si nous savions les écouter ?

Les protagonistes sont le requin-pèlerin (Cetorhinus maximus) et la limaire flamboyante (Limaria hians), une petite espèce endémique. L’autrice les a rencontrés lors d’une expédition scientifique à bord du RV Celtic Explorer dans l’Atlantique Nord.

 

Gilles Aubry, Taghia – Matriphonie de la source (2023), 47 minutes

Cette œuvre mêle poésie chantée et voix écologiques enregistrées dans le canyon de Taghia, dans l’Atlas marocain. Une source d’eau, sanctuaire dédié à Nana Agouti, sainte et figure maternelle, en est le cœur spirituel. On y entend izlan(poèmes chantés), sons de l’eau, voix de saints, d’esprits, et fréquences radio. Trois générations de femmes composent les chants, révélant une transmission matriphonique et une coformation interespèces.

Gilles Aubry explore l’acoustique du lieu par l’enregistrement et l’expérimentation sonore. Il est accompagné par Bouchra Errahmani, interprète et guide spirituelle. Audrey Chen intervient avec des improvisations vocales, en réponse aux captations sonores du canyon.

Atlantic Tales by Robertina_Sebjanic-_Photo by Ales Rosa – Kino Siska -4 (1)
Taghia-Matriphonie de la Source-Photo Lina Laraki
To Become a Sea_Courtesy_Omar Thawabeh
Courtesy_Ibrahim Nehme

previous arrow
next arrow

Ibrahim Nehme est un curateur basé au Liban, actif dans le champ des nouveaux médias. À la croisée du journalisme, de l’activisme et de la création artistique, son travail cherche à transformer la conscience collective. Il explore des formes de pensée transnationales susceptibles de faire émerger de nouvelles dynamiques politiques et économiques.

 

Derek MF Di Fabio développe une pratique transdisciplinaire mêlant ateliers, scénographies, sculptures, balades sonores et événements. Ses projets prennent forme à travers la mémoire partagée et dépassent les cadres traditionnels d’auteur, de lieu ou de temps. En 2021, iel présente une exposition personnelle chez Almanac Projects à Turin, et participe à Rosa in mano à la Fondation Pomodoro de Milan. Actuellement en master au Dutch Art Institute, iel écrit un mémoire sur l’abolition des prisons comme pratique transféministe quantique. Iel vit à Berlin.

 

Carlo Spiga est un artiste visuel, performeur et musicien. Son travail, entre arts visuels et recherche sonore, explore les identités des lieux et des communautés à travers des récits partagés, des performances et des installations in situ. Avec son projet musical Makika, il s’intéresse aux traditions vocales et rythmiques, notamment sardes, qu’il relie à d’autres cultures musicales. En 2022, il réalise une installation sonore pour L’Atlante di meraviglie au FRAC Corse. Il vit et travaille en Sardaigne.

 

Robertina Šebjanič est une artiste et chercheuse dont le travail explore les réalités biologiques, géopolitiques et culturelles des environnements aquatiques et l’impact de l’humanité sur les autres organismes. Elle utilise les termes « aquatocène » et « aquaforming » pour décrire les effets humains sur les écosystèmes aquatiques dans le cadre de l’Anthropocène. Son travail a reçu plusieurs prix et nominations, notamment au Prix Ars Electronica, au Starts Prize et à Falling Walls. Elle a exposé et performé lors d’expositions solo et collectives dans des lieux prestigieux et a également donné des conférences lors d’événements comme Ocean Space (Venise), l’Université de Stanford (Palo Alto), UCLA (Los Angeles), l’UNAM (Mexico) et Re:publica (Berlin).

 

Depuis une quinzaine d’années, Gilles Aubry imprime sa marque dans le domaine de la musique bruitiste et expérimentale, mêlant field recording, feedback et traitements électroniques. Auteur de plusieurs albums solo, il est également connu comme membre du collectif berlinois MONNO. Sa pratique d’artiste sonore couvre un large éventail de médias, y compris le film, l’installation, la radio et la performance.