Résidence de recherche – Janvier – Février – Mars 2022
Production : M2F Créations | Lab GAMERZ,
Le Lab GAMERZ accueille durant les mois de janvier, février et mars l’artiste Driss Aroussi dans le cadre d’une résidence de recherche. Ici la tentative est de fabriquer un appareil pour élaborer des images multiples. Cette proposition consiste en un assemblage de machines posant ainsi la question des formes de réalisation et de production de la photographie.
Dans ce projet, Driss Aroussi propose l’association entre un sténopé – dispositif archaïque de production d’images issues du réel – et un fax-télécopieur – appareil de reproduction moderne et obsolète. Le sténopé laisse passer la lumière pour nous permettre de saisir une image sur un support photo-sensible. Le télécopieur-fax nous permet de reproduire un document et/ou d’expédier par la voie du téléphone des données reproductibles.
L’artiste conçoit un appareil rétro-futuriste capable de conjuguer les qualités plastiques d’une image argentique, retranscrite en une esthétique caractéristique des outils de télé-comunnication.
Ce prototype produit une image qui s’extrait des standards photographiques en affirmant une écriture de retranscription du réel par une interprétation altérée.
A propos de Driss Aroussi :
https://www.documentsdartistes.org/artistes/aroussi/repro.html
Le mot magie est l’anagramme d’image, cela étant dit on peut affirmer que depuis l’invention de l’image photographique notre imaginaire n’a cessé de se construire à travers le prisme de la reproduction du réel par des procédés mécaniques et chimiques. Dans l’ombre de la photographie, plane l’invisible complexité technologique de l’appareil (black box) et puis nous réalisons des photographies comme par enchantement.
Dans ma pratique je fais appel à ce qui permet de reproduire le réel, et m’intéresse au processus qui fait advenir l’image, mais peut aussi l’altérer.. Loin d’une esthétique lissée ou d’une envie de faire des images spectacles, ma démarche se veut intuitive, prosaïque, parfois un peu flottante dans ces méthodes de captation et de restitution.
Explorant les limites de la photographie, j’aime à détourner ou mixer différentes techniques, ainsi je bricole des dispositifs, hybridant les procédés photographiques (argentique, numérique, scanner, collage, etc.) détournant le champ d’action programmé de l’appareil capteur enregistreur. Aussi si l’on considère la photographie comme étant une suite d’expérimentations multiples (technique, chimique, optique, artistique, etc), alors mon travail de recherche s’inscrit dans cette logique expérimentale.