Quentin Destieu
Installation, composants électroniques, bois, verre, 2017
Agrandie à échelle humaine, l’architecture du premier – et dernier – micro-processeur dessiné par la main de l’Homme, le intel T 4004 (1972) prend, dans cette scénographie, la mesure de son aura mythique. Du fait de leur complexité, tous les processeurs qui suivirent furent produits par des programmes informatiques. En renouant avec un savoir-faire humain, confisqué en quelque sorte par les machines, l’artiste révèle un réseau basé sur la commutation électrique de plus de 2300 transistors, habituellement invisibles à l’œil nu.
Il donne à voir une partie cachée des systèmes qui gèrent aujourd’hui nos vies, leur temporalité… et invite à considérer l’archéologie de ces nouveaux médias. (Martine Michard)
Cette installation a été réalisée avec l’aide du DICRéAM, de la Maison des Arts George et Claude Pompidou (MAGCP), à Cajarc (46), de Grégoire Lauvin, Sylvain Huguet et Bastien Vacherand.